Μαρία Κάλλας, la Bible de l’Opéra aurait un siècle cette année

, par Webmestre

C’était un deux décembre.....

Pour nous, écoliers français, ce fut le Sacre de Napoléon et la victoire d’Austerlitz.

Mais, pour nous, Philhellènes et Grecs, c’est une date exceptionnelle, celle qui vit, il y a un siècle, la naissance de Μαρία Σοφία Άννα Καικιλία Καλογεροπούλου, Maria Callas. Celle que Léonard Bernstein avait baptisée la "Bible de l’Opéra" et que j’ai baptisée, imitant mon très cher Charles Péguy, "l’Etoile de la Mer". Étoile de cette Mer Egée "à la profonde houle, à la mouvante écume" *, dans laquelle elle repose pour l’Eternité.

Etant trop jeune pour cela, je n’ai pas eu l’immense joie, l’ataraxie de pouvoir l’applaudir en direct. Ma mère, violoniste et institutrice, qui fut un temps l’élève d’Albert Roussel, a eu ce bonheur.

Mais, grâce aux microsillons, aux cassettes VHS et autres CD et DVD, j’ai pu nourir ce culte que j’entretiens pour Elle. J’ai souvent dit que j’aurais accompli un pèlerinage comparable à celui de Τήνος (Tinos) pour approcher ne serait ce que quelques minutes celle qui reste à jamais "La Légende", la plus belle voix, le plus beau timbre du répertoire lyrique mondial.

Elle est divine dans Norma, dans Tosca et dans Violetta souvent dirigée par Tullio Serafin mais aussi et on le sait moins dans Isolde dirigée par Whilhelm Furtwängler. Sa voix de trois octaves était sublime dans n’importe quel rôle lyrique quel qu’il fût.

C’est Elle qui a fait que l’Opéra soit aussi une Tragédie accomplissant d’une manière absolue le rêve de Richard Wagner : associer intimement la musique lyrique et le théâtre.

2 décembre 1923, c’était hier. Il est des performances jamais égalées dans le sport et la culture. Μαρία Κάλλας, Maria

Callas est une de ces lumières immortelles. Née de parents de cette terre d’Olympiades, elle avait choisi de vivre en France, à Paris où elle mourut, ce qui fait d’Elle notre compatriote à nous, Français.

Elle est une voix sur laquelle le soleil ne se couchera jamais. Une voix qui aurait charmé et séduit Apollon lui même et ses nymphes.

Certes, je suis en avance de calendrier sur l’anniversaire du deux décembre mais n’y avait-il pas meilleur anniversaire que Pâques qui nous appelle à l’Eternité ? L’Eternité dans laquelle on ne cesse d’entendre Maria Callas.

Merci Madame.

Que les flots de Notre Mer Egée, Notre Mer Grecque, Vous apportent le bonheur pour bien d’autres siècles, Vous qui fîtent tant pour notre joie.

Que Votre joie demeure !!

Édouard Thilliez 

* Extrait de la poésie "Présentation de la Beauce à Notre Dame de Chartres" de Charles Péguy